La fin de l'année est arrivée et je suis toujours attachée à toi de cet invisible lien, si fort, qui me retient auprès de toi, qui t'enferme en mon coeur et que je ne sais briser, pour me rendre à moi-même ma liberté.
C'est comme si j'avais, derrière mes paupières, toutes ces images de nous qui dansent encore et qui m'enchantent, tous ces souvenirs d'amour et de bonheur, qui m'ensorcellent et me gardent prisonnière de leurs sorts.
J'ai tant de questions que j'aimerais te poser mais qui restent sans réponses et me rendent folle. Qui est ta nouvelle amie ? Quel est son prénom ? Que fait-elle comme travail ? Comment vous êtes-vous rencontrées ? Où ? Quand ? A quelle occasion ? Comment vivez-vous votre quotidien ? Comment est votre maison ? Comment les enfants ont-ils réagi ? Ont-ils parlé de moi, se souviennent-ils de nous ? Lui as-tu parlé de moi ? Que lui as-tu dit ? Quand l'as-tu embrassée pour la première fois, fait l'amour avec elle ? Est-ce elle qui est venue vers toi la première, ou bien est-ce toi qui est allée la rejoindre ? Qu'as-tu ressenti alors, vis à vis de moi ? Es-tu heureuse, amoureuse, comblée ? Te souviens-tu de nous parfois ? Te souviens-tu encore de mon visage, de ta main dans la mienne, de ma main dans tes cheveux ?
Toutes ces questions, parmi tant d'autres, me hantent et me poursuivent sans relâche. Ton silence de toute explication ne fait qu'accentuer ce sentiment d'interrogation permanente. Si seulement je savais, si seulement je comprenais, alors, peut-être, je pourrais déployer mes ailes et m'envoler, libre de toi, libérée de toi, en conservant bien sûr, cet écrin de nous comme le plus beau de mes souvenirs, le plus bel amour que j'ai vécu, grâce à toi.