Ce jour là, je venais de lire un texte de ma Puce... Ce texte m'avait emportée, embullée, enlarmée... Sous le charme, je l'appelle, juste pour le lui dire, lui faire partager mon trouble, la magie de l'instant...

Mais, elle venait juste de le publier, et même y travaillait encore, que dis-je, se battait encore... Je tombais mal... Je l'ignorais...
Enervée ma Puce, je vous dis pas comment. ...

Elle est dans un de ces moments ou il vaut mieux être loin...

"Oh c'est toi?  ça m'énerve Coeur, l'ordinateur, je te jure ça m'énerve, peuvent pas faire des choses simples, et ça m'énerve et ça marche pas et j'efface tout et le machin il va passer par la fenêtre ça va être vite vu..."
Une véritable innondation! Bon je sais que je dois attendre qu'elle vide son sac, si je parle trop tôt, vais me faire jeter moi... Bientôt au milieu de sa litanie, elle me dira:
- T'es la coeur? Tu dis rien...
Elle est trop, j'vous jure! Je l'adore! ... Moi je peux pas en placer une... pi si j'essayais ça servirait à rien, elle écoute pas dans ces cas là.
Amusée je glisse:
- Bonjour puce! arrête un peu , calme toi, écoute un peu, je t'appelais pour..... 
Raté! Trop tôt, je vous l'avais dit. Rassurée elle repart, pour le deuxième épisode de son long monologue contre ces maudits ordinateurs qui l'énervent parce qu'ils font jamais simple et que ça prend toujours deux plombes pour faire trois fois rien et que c'est pourtant pas compliqué ce qu'elle demande, et que, et que, et que... 
Toi alors ! Ma jolie raleuse...
J'attends qu'elle s'essoufle un peu, bientôt elle va dire qu'elle est bonne à rien...
- Bla bla, et je suis vraiment bonne à rien, je sais pas faire, et je sais rien faire de bien même pour toi...
Voilà, qu'est ce que je vous avais dit! Voila, c'est mon moment à moi... J'aime pas quand elle dit ça...
- Bonjour Puce ! 
-... Bonjour Coeur! j'en ai marre...
- Stooop! 
[ ..... ] Je la calme, la rassure, parfois séchement, parfois doucement... Mais peu à peu sa colère s'éteint...
-Tu sais, ton texte est vraiment tres beau, j'étais sous le charme, casse pas ça mon Ange...
Elle sait que je suis sincère... Effet immédiat. Elle se calme définitivement. Silence. Souffle. Je la sais émue...

Il était temps malgré tout, je désespérais de pouvoir partager avec elle la magie qu'avaient mise en moi ses lignes...

Puce le prends pas mal hein? Je me moque pas tu sais... Moi aussi j'en fais des c...
Je t'aime mon Ange,

Joliecoeur

La joie des retrouvailles ?
Dîtes plus ça, ça m'taille
C'est pour les amis en après chamailles
Mais pour les amours ce n'est que feu de paille

La joie des retrouvailles ?
Entre ce feu ça déraille
Entre deux ça défaille

La joie des retrouvailles ?
Moi je veux autre chose qui vaille
Qui jamais plus ne s'en aille
Plutôt comme des fiançailles

Joliecoeur

Je suis comme cette louve
Affamée de cette faim qui couve
Mais moi j'ai faim de tu, faim de nous
J'en deviens sauvage
Pour un mot ou une image

Et même en rêve
Pas de trève
La faim me ronge
Même en plein songe
La faim me blesse
Me tord sans cesse

Affamée de nous
Je te sens partout
Et partout je te vois
Mais ça ne me rassasie pas
Je reste là

Avec cette faim en moi
Ca me rend fragile
Je navigue sur un fil
Faut rien me dire
Ou ça empire
Faut rien me faire
Juste se taire

Tu vois cette absurde faim
Que je traîne en vain
Y'a juste toi
Et rien que toi
Qui puisse en tuer la loi

Il y a eu cette semaine avec toi
Rien qu'avec toi
Puis il y a eu cette semaine sans toi
Rien que sans toi...

Cet absurde passage
De tant plein de toi
A plus rien presque, de toi
M'a creusée en ravages...

Une si brutale rupture
Trop tôt en plein rêve abattue
Et l'amour est blessure devenu
Et l'amour est devenu torture...

Quel goût a donc ce si grand vide?
Qui me laisse soudain livide
Pourquoi tant d'amertume
Bien plus que de coutume?

Et moi dois-je le maudire
Cet amour qui ne sait qu'ainsi me dire
Que c'est aussi comme ça
Que je sais qu'il est toujours là...

Je t'aime mon Ange...
Même si ça dérange
Maintenant plus que jamais
Ca oui, je le sais...

Oh la toi,  je le crois pas !
Jalouse du vent amoureux
Qui caresse mes cheveux,
Jalouse du chat s'il me frôle,
Et même de mes petits drôles,
Jalouse d'un regard posé sur moi
De ce que je n'ai pas pour toi...

Jalousie, petit poison
Je serai contrepoison
Tu ronges tout son coeur
Pour que l'amour se meure
Tu prends la vie à la vie
Toujours quand tu sévis...
Tu crois que je te vois pas
Tu voudrais que je bouge pas?

Je sais trop qu'elle a mal
Et que tu animes ce bal...
Je t'ai bien vu à l'oeuvre
J'ai vécu tes manoeuvres
J'ai bien vu tes ravages
J'ai vécu tes saccages
C'était en d'autres temps
C'était il y a longtemps...
Cette fois je te laisserai pas faire
L'entre Elle et moi défaire...

Voila qu'on rit de toi, elle et moi
Ainsi maudite, tu partiras,
Tu n'auras pas le choix
Voleuse de sourires
De toi,  je la voudrais guérir
Que finissent peines et conflits,
Et tous ces interdits un peu non dits,
Si tu dictes ta loi, contre les autres voix
Moi je serai toujours là
Et Elle, tout avec moi
Et notre Amour,
Toujours, toujours,
Dressés, tous, contre toi
Ah oui tu t'en iras
Tu la libèreras
Elle se libèrera
Et elle guerira...

Et tu sais pourquoi?
Parce que je l'aime
Et que je te la laisserai pas...

Quand je me suis réveillée, mon cri a du déchirer la nuit...

Le cri d'un cauchemar, un de ceux qui arrivent fatalement quand on s'endort avec les images qu'il faut pas...
Étrange cauchemar... J'ai rêvé que tu avais presque tout abandonné. Toi tu dis toujours qu'en rêve c'est soi qu'on voit, mais je sais bien ce que j'ai rêvé moi...

Voila,  j'étais sur notre blog et je lisais ces mots, que j'ai gardés dans ma mémoire... tout au fond... eu si peur moi... Je me souviens bien, il était écrit ainsi... :

Voilà ce que j'ai failli écrire Cœur... :

Mon Ange,

Je t'aime, mais...

Je n'en peux plus de ces heures de galères dans les trains, dans le froid...
Je n'en peux plus de ces longues semaines de vide, juste entrecoupées de rares instants de bonheur,
Je n'en peux plus que tu me laisses déjeuner seule,
Je n'en peux plus d'attendre mon tour,
Je n'en peux plus de mentir à mes parents et à tout le monde,
Je n'en peux plus de cette idée de tout quitter, ma maison, mes parents, mon travail, ma région,
Je n'en peux plus de cette idée que tes enfants seront toujours autour de toi, à te prendre à moi... 

Je t'aime, mais cet amour fait trop mal,
Je t'aime, mais je m'en vais en plein amour,
Je t'aime, mais ma décision est prise, tout fait trop mal... 

Et puis, il disait que la nuit avait ramené le calme et la confiance en toi et que, finalement... l'amour est le plus fort... le plus fort...

Ce rêve il est toutes mes peurs autant que les tiennes, dès qu'entre nous le vide est trop glacial, le manque trop lourd, quand tout semble sec et froid...  Je sais aujourd'hui que t'étais juste fatiguée, mais... voilà quand c'est tout sec et tout froid... Ça déclenche tout...

Je t'aime, tu restes avec moi hein?

Tu sais quoi mon Ange, on se voit demain..

Oui tu sais suis-je bête...  Tu m'as dit ça au tèl hier soir, toute contente avant de raccrocher...

Mais moi je me souviens, j'angoissais tellement de raccrocher, j'angoissais tellement du vide qui allait venir et que je ne me sentais pas prête à affronter, que, quand tu as dit ça, j'ai eu beau chercher la joie en moi, je ne l'ai pas trouvée... elle n'est pas montée... Telle une affamée qu'on nourrirait de miettes, je n'ai vu que dérision, pour que ma joie explose... Pardon mon Ange...
Trop triste, trop chagrine, trop brutalement coupée de toi privée de ces sms qui n'ont l'air de rien, pour réaliser, que oui cétait là, enfin, après tant d'attente, tant de douloureuse patience...

Ce soir ça va mieux, je t'attends, et demain on va enfin se voir, et je suis si heureuse de ça... Ouf... Il me tarde tant...

On va enfin se revoir !!!

Je sens que nous deux, on va plus se lâcher na!!!

Dans ma tête y a des j'aime...
et y a des j'aime pas...
Mais dans ma tête y a des j'aime que j'aime
et des j'aime que j'aime pas
Et dans ma tête, y a des j'aime pas que j'aime
et j'aime pas que j'aime pas...

Dans ta tête y a des t'aime...
et y a des t'aime pas...
Mais dans ta tête y a des t'aime que t'aime
et des t'aime que t'aime pas
Et dans ta tête, y a des t'aime pas que t'aime
et t'aime pas que t'aime pas...

Dans ma tête y des j'aime
et y a des j'aime pas...
Alors dans ta tête y a des j'aime que t'aime
et des j'aime que t'aime pas
Mais dans ta tête, y a des j'aime pas que t'aime
Et des j'aime pas que t'aime pas...

Dans ta tête y des t'aime
et y a des t'aime pas...
Alors dans ma tête y a des t'aime que j'aime
et des t'aime que j'aime pas
Mais dans ma tête, y a des t'aime pas que j'aime
Et des t'aime pas que j'aime pas...

Mais on se prend pas la tête...
Je t'aime et tu m'aimes

Et ça on aime...

Si je me laissais aller, je dirais,
Viens ma douce, viens mon Ange...
Fuis ce là-bas qui est loin si loin de moi...
Ce là-bas qui n'est plus pour toi,
Quitte ces gens qui ne te méritent pas, ces lieux qui te font du mal,
Viens mon Ange, viens...
Quitte cette solitude qui te détruit,
Quitte le passé, l'avant nous...

Mais j'ai pas le droit de dire ça,
Non pas le droit...
Egoïsme... pas le droit
Pas si simple...
Il y a la peur, la douleur, les doutes, les incertitudes,
Il y a les racines...
Il y a même...  l'argent...

Alors Chuuuuuuut,
Je me tais, je te laisse faire doucement
Comme tu sens, comme tu penses,
Comme tu es prête
Fais comme tu peux, fais comme tu sais,
Moi je t'attendrai...
Je t'attendrai le temps qu'il faudra...

Juste...
J'ai mal quand tu as mal...
Et j'aime pas qu'on te fasse du mal...
Je t'aime mon Ange à moi

La maison respire ton passage ici...
Il y a eu un grand vent de toi...
Et pourtant, je t'avais dit que je voulais RIEN faire moi ici !!!
Que je m'y sentais pas chez moi !!!
Que je voulais pas investir !!!
Et gnagnagni et gnagnagna !!!

Pi toi, tout doucement... Oh ça n'a pas été facile... 10 jours pour me faire changer d'avis, ce n'était pas de trop...
Mais voilà, l'idée a si bien fait son chemin dans ma tite tête bornée, que c'est tout comme t'aimes ici maintenant, tout beau, tout neuf, tout propre, tout rangé... Si si...

Qui aurait cru? Pas moi en tout cas, mais, comme je t'ai dit, tu fais des miracles toi, en moi...
Gros travail, mais, fini le "squatt" comme tu disais...
Et puis ça a mis TOI partout dans la maison, maintenant c'est comme si elle attendait ton retour, comme si elle s'était faite toute belle, pour que tu reviennes, pour t'accueillir au plus vite et que tu t'y sentes bien...
Et moi ça me fait un grand grand bien dans la tête.

Reviens vite mon Ange...